Bonjour à tous, amis de la Francophonie, de l’humour et des bons mots,
je m’en vais vous conter aujourd’hui une histoire fort sympathique (pas question d’hôpital et de file d’attente) qui nous est arrivé pas plus tard que y’a pas longtemps (amis suisses et de la précision : pliez les gaules et allez pêcher ailleurs).
Nous étions, Marion et moi sur le sentier du film. Le mardi (ah oui, c’était un mardi !), le ciné, c’est à moitié prix. Or, comme les cartes d’abonnement Gaumont ou UGC ne sont plus qu’un rêve lointain, pour éviter de payer 13$ / séance, on y va le mardi. Hé hé, pas cons, hein !?
Bon, je ne vous cache pas que l’on était plusieurs dizaines à pas être cons en même temps au cinéma que l’on visait… voire les autres devaient l’être moins que nous, étant donné qu’ils ont eu une place (eux), et que nous, on s’est retrouvé dehors, sans place.
Ce n’est pas comme si on allait voir un chef d’oeuvre (en fait, je ne sais pas, puisqu’à ce jour, on ne l’a pas encore vu), mais ça déçoit toujours un peu.
Traînant notre déception sur les dalles bétonnées des trottoirs du quartier latin (de Montréal), nous arrivons devant le stand de « Juste pour rire » – un festival de show de comiques… un des plus grands du monde, sinon le plus grand…
Alors que nous cherchions un hypothétique spectacle commençant bientôt, je suis interpellé par un quidam. Son accent vernaculaire (et hop, mot compte triple) m’indique un québecois (fait relativement commun à Montréal, je vous l’accorde). Sans me laisser répondre, faire un geste, ni proteger ma bourse chargée d’or, celui-ci me tend 2 bouts de carton vert, et me lance :
– « Salut, on n’a pas le temps d’aller voir ce spectacle, c’est à Place des Arts [une station de métro pas loin, ndla], si vous les voulez, c’est pour vous »
Sur ce il nous donne les 2 billets, tourne les talons, et s’en va avec sa blonde (qui était brune) vers d’autres horizons canadiens (car il y en a beaucoup, ici). Ayant à peine eu le temps de :
1) réagir,
2) dire « merci, beaucoup »
3) re-réagir
… on regarde le couple s’éloigner et disparaître dans la foule vorace. S’étonnant encore une fois de la gentillesse des québécois (sauf quand ils sont en voiture, ils sont alors aussi cons que partout ailleurs dans le monde : il faudrait faire une étude là dessus, je pense : « De l’impact de l’automobile sur la psyché humaine »), nous filons fissa au Théatre Maisoneuve, à la Place des Arts (non, mais suivez un peu !!) – autant dire que l’on est les derniers et que le spectacle a commencé depuis 20 minutes.
Les tickets étaient pour Bale de Rua, spectacle Brésilien de danse contemporaine vraiment bien et très impressionnant. Les billets coutaient près de 40$ chaque, et on nous les a offert comme ça… On a passé une super soirée !
je dis : « Chapeau les Québécois ! ».
CM.
À venir : une incroyable rencontre…