Contagion photographique

4 juin 2010

Salut les amis de la francophonie,

la patience a du bon : les posts reviennent toujours tôt ou tard sur le Cariboupost.

Actu chargée avec notamment, il y a quelques semaines la visite de Claire (yeah !) chez nous pendant une bonne semaine ! Ça nous a fait bien plaisir de papoter avec un de nos « cousins français » (on est quasiment québécois maintenant !). Comme un nombre grandissant de gens venant nous voir, elle est repartie avec un appareil photo (un petit D5000 et 2 objectifs, sac, filtre… la totale !). On s’est (re)fait le parc Oméga (voir un post précédent) mais cette fois sans neige, sans les -20 degrés (et sans ma soeur ).

Effrayant ou endormi ?

On a pu voir les ours noirs (ils hibernaient la dernière fois, les feignasses). Les marcassins ont grandis, les caribous sont toujours craintifs et les bisons toujours flegmatiques.

Pas né de la dernière pluie !

Claire repartie, nous avons pas mal avancé sur le projet. Bon, Marion est dessus à plein temps depuis 6 mois : ca avançait déjà avant, mais on a maintenant une entente avec le journal Métro de Montréal ! Yeah ! 10 mois de visibilité chaque semaine (330 000 lecteurs chaque jour !) avec notre site web en fin d’article. Par ailleurs, nous sommes en grande discussion avec « une grosse radio nationale canadienne » pour être chroniqueurs. Rien de signé, mais on y croit ! On a rencontré la recherchiste et la réalisatrice d’une émission radio : super bon contact et plein de synergies possibles avec leur contenu.

Volontairement, je ne donne pas les détails : si vous êtes curieux, par courriel !

Pour finir, cette petite anecdote rigolote glanée ces derniers jours avec l’arrivée de l’été (on n’a pas eu de printemps ; hiver puis été) : une dame affairée à couper la pelouse de son entrée d’immeuble – par « pelouse », j’entends environ 6 m2 d’herbe (et encore, je suis généreux). Pour cette tache véritablement titanesque, elle était équipée d’une grosse tondeuse à essence et d’un taille-bordure électrique…!

CM.


Oh, les beaux chevals !

18 mars 2010

Bonjour amis de la francophonie qu’on assassine !

oui, un post placé cette semaine sous le signe de la torture de Molière et de l’outrage à Luc Ferry.

Replaçons nous dans le contexte : j’m’en va vous contez ‘eune chtite histoire ! Lundi dernier, travaillant passionnément à la vente d’un petit reflex Canon à un Québécois rieur mais néophyte en photo, j’entends mon collègue voisin (et néanmoins amis) dire « … vous prenez les chevals en photo et… ».

Mon sang ne fait qu’un tour ! Mes cours d’orthographe de CM2 (merci maman) jaillissent dans mon esprit en émoi et, ne pouvant retenir ma réplique déjà trop souvent contenue depuis 18 mois (et oui, ca fait 18 mois que l’on est icitte !), je m’entends prononcer : « euh, des chevAUX, non ?! ».

Ça y est, c’est sorti, plus fort que moi, c’était le cheval de trop ; un an et demi de « des animals », « des corails », les « prix finals », des « plans horizontals »… j’en pouvais plus. Là, je connaissais bien la personne, je me suis permis, j’ai fait mon maudit français qui sait toujours mieux que les autres (je ne sais pas pour tous les français, mais c’est vrai que j’ai souvent raison), j’ai osé.

Et bien loupé ! Car, me répondit-il, tout fier de me clouer le bec (à raison, finalement…) depuis 2006, 2000 mots de la langue française ont été sacrifiés sur l’autel honni de la simplification et « des chevals » est non seulement toléré mais reconnu.

Atterrement. Colère. Déni puis acceptation, toute les phases du deuil en quelques minutes. Molière vient de se faire piquer un rein. Déshonoré de Balzac hurle d’outre tombe (cela dit, j’ai jamais pu supporter le Colonel Chabert ou le cousin Pons).

Je me dis finalement qu’avec la génération sms, on était de toute manière mal barrés.

Heureusement qu’il y a le CaribouPost ! 😉

CM.


Woolfie

15 mars 2010

Ca y est ! la semaine est écoulée et les votes ont tranchés, aussi impitoyables qu’une coupure pub pendant un film : le loup reste.

Je suis donc content, car je l’aime bien, ce loup, mais cela n’empêche pas, dans quelques semaines, qu’il soit remplacé par les caribous flegmatiques (lesquels ont quand même fait pas mal de lobbying auprès des votants). Aahhh, la nature est impitoyable, mais c’est quand même les prédateurs qui s’en sortent le mieux.

Au menu de la semaine, le retour du beau temps et des chaleurs quasi printanières (pensez donc, pas loin de 4 degrés !). La neige se réduit à des amoncellements noirs sur les coins de rue exposés Nord… mais on s’attend à une petite vague de froid avant la fin du mois (merde ! on s’est pas tapé 1 an de formalité de visa pour un hiver qui finit en février !).

Pour terminer, notre dossier de la semaine : le café ! J’entends les esprits moqueurs railler le goût Nord-américain pour le café dont la qualité rappelle celle du jus de chaussette percolé puis agrémenté de cannelle (par agrémenter, pensez davantage à vider le pot) et servi dans une tasse en polystyrène d’1 L. Quantité de café par litre ? environ 2 grammes. On n’est pas dans la qualité, mais plutot dans la (grande) quantité.

Bon, je dis ça, mais je n’en bois pas, moi, de café. Je rapporte ce que j’entends. Là où je trouve cela intéressant, c’est que ce n’est pas un ou 2 pékins qui se balade avec sa fausse tasse qui se recycle pas : c’est la moitié de la population en âge de voter (l’autre ayant déjà fini sa tasse, ndla). C’est carrément sociétal (mot compte triple). En plus, dans l’ensemble, ils reconnaissent qu’il n’est pas bon, leur kawa… fou, hein ?!
Sociétal, j’vous dis ! Tant et si bien que boire un café goût serpillère est parfaitement toléré, voire même reconnu comme une sorte d’épreuve subie mais nécessaire. Exemple : « check l’autre-là, avec son café d’distributeur » « Oh, le pauvre, mais il n’avait que ça à boire, il était en retard, à matin ».
So-cié-tal ! on boit du café mauvais, car il faut en boire (riez pas les français, vous êtes pareils : ça chiale contre les starbucks qui ouvrent à Paris, mais  si ça ouvre, c’est que ça marche en ostie les starbucks !). Je finirai sur cette anecdote : une étudiante arrive samedi matin avec 45 minutes de retard (!!) en cours d’environnement  en s’excusant… avec un café « second cup (une chaine type starbucks) à la main…!

Bises à tous !

CM.