Woolfie

15 mars 2010

Ca y est ! la semaine est écoulée et les votes ont tranchés, aussi impitoyables qu’une coupure pub pendant un film : le loup reste.

Je suis donc content, car je l’aime bien, ce loup, mais cela n’empêche pas, dans quelques semaines, qu’il soit remplacé par les caribous flegmatiques (lesquels ont quand même fait pas mal de lobbying auprès des votants). Aahhh, la nature est impitoyable, mais c’est quand même les prédateurs qui s’en sortent le mieux.

Au menu de la semaine, le retour du beau temps et des chaleurs quasi printanières (pensez donc, pas loin de 4 degrés !). La neige se réduit à des amoncellements noirs sur les coins de rue exposés Nord… mais on s’attend à une petite vague de froid avant la fin du mois (merde ! on s’est pas tapé 1 an de formalité de visa pour un hiver qui finit en février !).

Pour terminer, notre dossier de la semaine : le café ! J’entends les esprits moqueurs railler le goût Nord-américain pour le café dont la qualité rappelle celle du jus de chaussette percolé puis agrémenté de cannelle (par agrémenter, pensez davantage à vider le pot) et servi dans une tasse en polystyrène d’1 L. Quantité de café par litre ? environ 2 grammes. On n’est pas dans la qualité, mais plutot dans la (grande) quantité.

Bon, je dis ça, mais je n’en bois pas, moi, de café. Je rapporte ce que j’entends. Là où je trouve cela intéressant, c’est que ce n’est pas un ou 2 pékins qui se balade avec sa fausse tasse qui se recycle pas : c’est la moitié de la population en âge de voter (l’autre ayant déjà fini sa tasse, ndla). C’est carrément sociétal (mot compte triple). En plus, dans l’ensemble, ils reconnaissent qu’il n’est pas bon, leur kawa… fou, hein ?!
Sociétal, j’vous dis ! Tant et si bien que boire un café goût serpillère est parfaitement toléré, voire même reconnu comme une sorte d’épreuve subie mais nécessaire. Exemple : « check l’autre-là, avec son café d’distributeur » « Oh, le pauvre, mais il n’avait que ça à boire, il était en retard, à matin ».
So-cié-tal ! on boit du café mauvais, car il faut en boire (riez pas les français, vous êtes pareils : ça chiale contre les starbucks qui ouvrent à Paris, mais  si ça ouvre, c’est que ça marche en ostie les starbucks !). Je finirai sur cette anecdote : une étudiante arrive samedi matin avec 45 minutes de retard (!!) en cours d’environnement  en s’excusant… avec un café « second cup (une chaine type starbucks) à la main…!

Bises à tous !

CM.


Retour aux sources !

4 mars 2010

Bonjour toi, ami de la Francophonie et du CaribouPost !

Ahhh, un peu de changement sur le blog.

Déjà, la bannière, qui crie au loup.

« Quoi, un loup sur le CARIBOU-post, outrage ! imposture ! félonie !! »

Ouh là, minute ami lecteur ! Ce blog est (presque) démocratique, et je te propose de… voter ! Oui, le Caribou Post est grave « deux point zéro » et l’interactivité est plus intense qu’un film de Steven Seagal sous triple dose d’extasy.

La semaine prochaine, je fais les comptes et, si personne n’embarque pour mon loup songeur, vous aurez droit à 3 caribous flegmatiques en guise de bannière… voire autre chose ! Câline!, c’est pas de l’abnégation, ça !?

Changement aussi dans le ton. Il est vrai que ces dernier temps, ça causait surtout environnement sur le blog. Je n’ai pas eu de plainte, mais bon, on vous prépare du lourd avec notre projet sur le sujet, alors je ne vais plus vous tanner avec les économies d’énergie et les conseils bio (enfin, peut être de temps en temps). Retour à du léger, du fin, du subtil…

… et on va aborder aujourd’hui… le téléphone. Oui, ici, en Nouvelle France, le téléphone est un étonnement constant. Extérieurement, ça ressemble aux téléphones que l’on a en France, ça sonne de même et on dit aussi « allo? » quand on décroche.

C’est juste après que ça part en sucette. Déjà, la politesse, c’est une vague notion qui n’a pas cours.
Point de « bonjour », encore moins de « pardonnez de vous déranger »… quant à savoir qui vous appelle, c’est illusoire.
Ca donne en général à peu près ça: « Allo ? »(moi) / « T’es qui, toi ? » (le quidam – qui vous dérange et vous appelle – est généralement familier à tendance barbare) / « Christophe… mais qui  êtes-vous monsieur ? » (moi, curieux) / « elle est pô lô, Marie-Michelle ? »(le quidam) / « …euh non, mais qui êtes-vous ? »(moi) / « clic ».

Quand c’est bien vous que l’on cherche à joindre, n’espérez pas plus de considération qu’un intouchable qui débarque dans un restau 5 étoiles. Vous allez me dire : fais pareil !

C’est impossible, pour la simple raison, que personne ne répond au téléphone dans ce pays (à part les amis). Ici, on laisse des messages (sur répondeur). Mais en fait, cela ne sert à rien, car personne ne rappelle. Que vous soyez client ou fournisseur, votre meilleure tactique est la sape, la guerre d’usure, l’obstination, la pénibilité assumée. Faut pas lâcher, et rappeler toutes les 5 minutes. Quand je rappelle un client au magasin : 50% tombent des nues, 30% sont sur leur garde, 15% composent le 911 sur leur portable, 5% vous font répéter (car ils n’y croient pas).

Le téléphone, c’est culturellement compliqué.

Bonne fin de semaine à tous !

CM.